Reproduzo abaixo alguns excertos do primeiro capítulo do excelente La crise de la philosophie au XIXe Siècle, de Léo Freuler (Vrin, 1997). Para além da tese principal do autor, de que a Filosofia do XIX é, predominantemente, uma filosofia de reação a uma crise pós- Hegel, atentem para os diagnósticos de Brentano e Wundt sobre a situação; por vezes a semelhança com o estado atual é assustadora:
“Qu’est-ce que la philosophie du XIXe siècle? Le XIXe siècle, écrit Löwith en privilégiant la tradition allemande, c’est Hegel et Goethe, Schelling et le romantisme, Schopenhauer et Nietzsche, Marx et Kierkegaard, mais aussi Feuerbach et Ruge, Bauer et Stirner, von Hartmann et Dühring. Par ailleurs, Löwith suggère d’emblée dans le titre de son étude que, après la mort de Hegel, cette philosophie a connu une ‘rupture révolutionaire’, et que cette rupture est liée à Marx et à Kierkegaard (…). Pourqui contesterait-on une telle interprétation? (…) En revanche, qu’en est-il lorsqu’on y regarde de plus près, lorsqu’on s’attarde sur la littérature philosophique du XIXe siècle, lorsqu’on cherche les noms de Kierkegaard et de Marx dans les bibliographies de l’époque? Les philosophes de la seconde moitié du XIXe siècle étudient-ils, voire connaissent-ils seulement leurs textes, s’en inspirent-ils pour réformer la philosophie? Où sont les philosophes qui se réclament de Kierkegaard ou de Marx dans les annés 1850, 1860 ou 1870?”
“L’enjeu décisif de l’époque ne tient pas tellement ao poids de certains philosophes et de leurs orientation respectives, mais à quelque chose de plus inquiétant qui concerne la philosophie elle-même. Ce qui est inquiétant et ce qui inquiète principalement les philosophes dans les années 1850, 1860 ou 1870, c’est que de voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dire non plus que la philosophie est le fleuron de la science, mais qu’elle en est la honte, qu’elle est dépassée et qu’elle devrait même disparaître. Ce qui préoccupe les philosophes, c’est que les rangs des ennemis de la philosophie ne cessent de grossir, et ce qui caractérise l’attitude de beacoup de philosophes de cette époque, c’est qu’ils commencent à douter de leur propre discipline, quíls cèdent ao découragement et quíl son désorientés quant aux buts et au méthodes de leurs recherches. Ce qui marque la philosophie dans la seconde moitié du XIXe siècle, c’est qu’elle est saisie d’une profonde dépression, c’est qu’on jette le discrédit sur elle et qu’elle sombre dans l’anarchie.”
“Dans sa leçon inaugurale de 1874, Brentano ne choisit pas de s’exprimer sur des sujets de psychologie empirique, mais sur les raisons qui son à l’origine de ce qu’il appelle le ‘découragement dans le domaine de la philosophie’. Il est indéniable, dit-il, ‘que la philosophie ne peut pas se réjouir d’une grande confiance. D’une façon très générale, on considère le but qu’elle s’est choisie ou bien comme une image voilée que nul regard mortel ne peut pénetrer, ou bien comme la solution d’un écheveau aux fils inextricables que nul homme n’est capable de défaire’. (…) Wundt se demande si il’y a une époque qui, davantage que la sienne, pourrait inciter à s’interroger sur les tâches de la philosophie. Ne rencontre-t-on pas toujours ‘l’avis que la philosophie a fini de jouer son rôle; qu’elle doit maintenant disparaître de l scène et entièrement céder sa place au sciences empiriques?'”
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